La lettre du mois…
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Abords du tram et de la véloroute dans la ZAC : ne créons pas un quartier sous « couvre-feu »
Il y a plus de dix ans, l’État a validé l’urbanisation du secteur situé entre la RD 35 et la rue de Meyrin. Cette validation a été assortie d’une DUP (Déclaration d’utilité publique). Plus récemment, l’État a labellisé la ZAC dans le dispositif « Territoire engagé pour le logement ». Ces choix doivent être assumés collectivement. Or, les « injonctions » environnementales comportent parfois des prescriptions totalement contradictoires.
À la création de la ZAC Ferney-Genève Innovation, aucun projet de tram n’était prévu. La validation du tram des Nations dans le Projet d’Agglomération 4 (période 2024-2028) offre de nouvelles perspectives à notre territoire et oblige néanmoins à une nouvelle étude concernant ce quartier désormais naissant. Cette étude d’impact préconise un grand nombre de mesures, celles-ci sont soumises à enquête publique. Vous pouvez consulter l’ensemble de ces documents et donner votre avis ici: https://www.registre-dematerialise.fr/6137/
Dans ma contribution, je rappelle que la sûreté et l’animation urbaine passent aussi par un éclairage nocturne adapté le long du tram, des cheminements piétons et de la véloroute : ni obscurité anxiogène, ni gaspillage lumineux, mais une lumière raisonnée qui évite de transformer ces futurs quartiers en zone de « couvre-feu ».
Urbaniser un secteur aussi vaste porte nécessairement atteinte aux milieux naturels. Les quartiers de Paimboeuf et Très-la-Grange, avec une densité moyenne de 200 à 250 logements par hectare, accueilleront à terme plus de 5 000 habitants ; cela crée forcément un impact sur l’environnement. Néanmoins, les futurs habitants de ces quartiers, tout comme les usagers qui y prendront le tram, ont droit à la praticité et à la sécurité ; en aucun cas ils ne devront subir un effet « couvre-feu ».
On ne peut donc pas imaginer que les cheminements ne soient pas éclairés à la tombée de la nuit et au lever du jour. C’est pourtant ce qui est préconisé pour le terminus du tram au Bisou (pp. 50-51 du document « Étude d’impact du tramway des Nations ») : pas d’éclairage entre les quais et le P+R. Ce n’est évidemment pas raisonnable, ni l’été… et encore moins l’hiver. Rappelons, si besoin, que dans notre région il fait nuit, cinq mois par an, lorsque les gens partent et rentrent du travail… Comment peut-on encourager le report modal en plongeant les passagers « intrépides » dans le noir complet ? Pour l’arrêt « Allée de la Tire », qui doit respecter la trame noire (p. 102), aucun éclairage public ne semble prévu non plus.
Par ailleurs, du fait de la restriction du nombre de places de parking dans la ZAC, au moins 30 % des habitants devront laisser leur voiture jusqu’à 300 m de leur logement. Comment justifier qu’on oblige un parent — chargé de provisions, tenant ses enfants par la main — à traverser, après la tombée de la nuit, un parcours parfois mal (ou pas) éclairé pour rentrer chez lui ? Une telle configuration fait peser une contrainte disproportionnée, et un risque non négligeable, sur des usagers potentiellement vulnérables.
Le tram constitue une avancée majeure en termes de mobilité collective pour la ville et les communes voisines, avec 15 000 passagers potentiels par jour. Tout doit être fait pour encourager son utilisation en considérant la protection de l’environnement comme un enjeu global (moins de voitures sur les routes grâce à cet équipement) plutôt qu’en empilant des contraintes localisées (en l’espèce, pour protéger les chauves-souris).
Le document précise également que l’allée historique de la Tire, qui longe le Nant, ne bénéficiera d’aucun éclairage (p. 102). C’est problématique, car elle sera structurante pour les piétons. S’il est évident que la ripisylve doit être considérée comme une réserve de biodiversité « résiduelle » (insectes, oiseaux, petits mammifères, batraciens, chauves-souris), il faut rester pragmatique : on pourrait, par exemple, installer un éclairage saisonnier (fonctionnant de l’automne au printemps) de manière intermittente (avant le lever et après le coucher du soleil jusqu’à 22h00) afin de permettre aux habitants de traverser le quartier en toute sécurité.
Créer une véloroute urbaine sans la doter d’un éclairage public… pas question!
Enfin, concernant la véloroute qui traverse tout le bas du quartier le long de la D 35, il est précisé qu’elle ne sera pas éclairée (p. 102)… Là encore, c’est un choix à revoir impérativement ! Cet axe permettra, à terme et en site propre, la liaison entre Ferney et Saint-Genis-Pouilly, ainsi qu’entre Ferney et le centre de Genève. On mesure dès lors combien il sera emprunté, été comme hiver, jour et nuit, par des cyclistes mais aussi par des piétons, avec le risque d’accidents entre les deux usages. Ici encore, la protection de l’environnement doit être appréhendée comme une politique globale, et non comme un enjeu purement local ; des aménagements cyclables et piétonniers sûrs et fonctionnels encouragent leur usage et réduisent donc la part de la voiture.
Deux analyses de besoins sociaux conduites par le CCAS en 2016, puis en 2023, montrent que Ferney-Voltaire est une ville qui souffre d’un manque d’attachement de ses habitants. Les choix en matière d’urbanisme contribuent à faire d’une rue, d’un quartier, un lieu de vie plaisant ou un dortoir sans intérêt. S’il est difficile d’inverser une tendance dans un lieu déjà urbanisé, ne pas prendre en compte la « qualité de vie » dans un secteur que l’on s’apprête à construire serait, en revanche, une faute.
Soyons fermes : l’éclairage des cheminements piétonniers et cyclables doit être repensé dès maintenant, en amont des travaux. En effet, les futurs habitants et usagers du quartier exigeront — à juste titre — ces équipements ; s’ils ne sont pas prévus aujourd’hui, il faudra les installer plus tard, pour un coût nécessairement plus élevé et alors entièrement supporté par la ville de Ferney.
Pour finir, le choix du tracé du tram dans la ZAC fait débat… Grâce à cette enquête publique, de nombreux Ferneysiens découvrent finalement le tracé et regrettent qu’il franchisse le Nant par le bas de l’allée de la Tire, l’éloignant ainsi d’une desserte plus directe du centre-ville historique. Le sujet a pourtant été tranché il y a déjà 5 ans par un vote du Conseil Communautaire. À l’époque, en amont, les élus de Ferney avaient plaidé pour un tracé passant sous le Châtelard. La résurgence de la controverse montre que l’information et la concertation ont été (peut-être) insuffisantes.
Conseil municipal: création du groupe « Une énergie nouvelle pour Ferney »
Si vous assistez ou visionnez (sans doute avec un peu de souffrance vu le niveau et la qualité des débats) aux conseils municipaux de Ferney ou si vous lisez la presse locale, vous aurez vu passer la création de ce groupe. Je vous explique pourquoi j’ai été exclu de la majorité et pourquoi j’ai immédiatement réagi.
Lors du conseil municipal du 11 mars dernier j’ai voté contre les attributions de subventions aux associations. C’est bien entendu le montant insuffisant de ces subventions que j’ai contesté. J’ai d’ailleurs détaillé mon point de vue dans la lettre de mars que vous pouvez relire ici. C’est à la suite de cet article que le maire a décidé – seul et sans échange préalable – ni avec moi, ni avec les autres membres de la majorité de m’exclure des 2 groupes Whatsapp d’échange et qui, logiquement, fondent le principe d’appartenance ou non à ladite majorité.
Prétextant une divergence de « valeurs » constatée depuis plusieurs mois et une prétendue stratégie pour les prochaines échéances, Daniel Raphoz m’a donc écarté des groupes WhatsApp.
De quelles valeurs parle-t-on?
S’il s’agit des valeurs d’écoute de nos concitoyens, de partage, d’anticipation et d’ambition pour la ville et ses habitants, de fonctionnement et de réalisations en mode projet, de travail de réflexion entre élus… Eh bien ce sont les valeurs qui m’animent… Qui peut déceler qu’elles existent encore dans le fonctionnement actuel de la commune ? Ferney est la seule ville du Pays de Gex qui n’a ni projet (en cours de réflexion et qui ferait l’objet d’échanges, de consultations…) ni même de PPI (Plan Pluriannuel d’Investissement). L’absence de PPI révèle clairement l’absence de travail et de projection. Aujourd’hui, la commune navigue à vue, que ce soit dans son interaction avec les forces vives de la ville (associations, commerces…) ou dans les investissements qu’elle met en œuvre. Par exemple, cette année, le seul investissement significatif consiste à réaliser (pour moitié) un petit parc de jeux aux abords de la piscine. C’est très bien et utile pour les jeunes et les enfants…
Sauf que c’est à proximité immédiate du projet de parc de Vireloup… projet phare du mandat dont nous n’avons plus entendu parler depuis plus de 18 mois, date des derniers échanges ! Certes, des problèmes résiduels dans l’acquisition du terrain empêchent le démarrage des travaux. Travaux qui ne pourraient de toute façon pas démarrer puisqu’hormis une pré-étude menée par un cabinet d’aménagement paysager, aucun concours (phase obligatoire) n’a été lancé pour disposer d’un projet complet au moment où le terrain sera disponible. Imaginons que le terrain soit définitivement propriété de la commune le mois prochain, il faudrait au moins deux ans avant de voir un premier coup de pelle… Quelle perte de temps…
L’inertie et l’indécision au quotidien
Sur ce sujet comme tant d’autres, l’inertie et le renoncement ont gagné la mairie au cours du mandat. Citons la halle gourmande pour laquelle aucun groupe de travail n’a jamais été constitué, ou le budget participatif (que j’ai mis en place et dont j’ai personnellement rédigé le règlement), outil citoyen crucial suspendu (alors que le maire affirme le contraire au conseil municipal). Celui-ci démontre pourtant chaque année son utilité (dans le petit parc de jeux qui va être créé à côté de la piscine, deux équipements en sont issus), ou encore des manifestations phares de Ferney comme la Fête de la Science ou Festi’Volt, enterrées car la municipalité n’a su s’entendre avec les organisateurs sur les montants des cofinancements… Autres exemples d’inertie : il a fallu deux ans depuis ma première demande pour que la commune accepte d’aider financièrement le cinéma Voltaire et trois ans pour voter le déploiement de la vidéosurveillance en lien avec l’épineux dossier des poubelles, et bien d’autres (crèche des Tattes, convention sur l’allée de la Tire enterrée pendant plus d’un an, projet de la poterie pour lequel aucun débat ni concertation n’a démarré alors qu’elle incombe à la mairie…) Enfin, symbole de l’essoufflement inéluctable du fonctionnement, en 2024, aucun séminaire de la majorité n’a été organisé. Ces réunions sont pourtant cruciales pour déterminer des priorités, partager du savoir entre élus ou avancer sur des projets.
De l’ambition et de l’impérieux besoin de servir nos concitoyens dans leur quotidien… Il ne reste désormais que des postures et de l’autosatisfaction.
Mes valeurs n’ont jamais changé
Celles qui fondent et nourrissent mon engagement politique sont toujours les mêmes : être au service des Ferneysiens et à leur écoute chaque jour, travailler sans relâche, en lien étroit avec celles et ceux qui font vivre notre ville: les habitants, les commerçants et les associations. En parallèle, la ville doit être un partenaire fiable, proactif et exigeant pour l’état, l’agglo, le département et la région. Pourquoi? pour relever les défis qui se dressent toujours plus nombreux devant nous en étant force de proposition et en défendant l’initiative et l’innovation dans la gestion des affaires communales.
Notre commune doit mieux anticiper l’avenir démographique, institutionnel, économique et climatique, restaurer son rayonnement devenu invisible, contrer le désengagement citoyen (4000 inscrits sur les listes électorales pour 12700 habitants), assumer sa « charge de centralité », imposée par sa position géographique, tout en préservant son « âme de village » à laquelle nous sommes tous attachés. Elle doit aussi répondre aux enjeux des mobilités, lutter contre l’insécurité croissante, défendre un habitat vivable, et tout faire pour développer l’attachement des habitants pour éviter le basculement vers un statut de ville-dortoir. En gros faire de Ferney une ville vivable et vivante! C’est en cela que je crois, c’est avec ces convictions que j’ai travaillé sans relâche pendant 10 années en tant que Maire Adjoint aux Solidarités… Si quelqu’un est en souffrance avec ses valeurs… cherchez-le plutôt en face!
Comment va fonctionner le groupe « Une énergie nouvelle pour Ferney » ?
Exclu de la majorité le 17 mars au matin, j’ai – le même jour – fait valoir mon droit à la création d’un groupe indépendant, tel que le règlement intérieur (du conseil municipal) le permet. Cette création, actée lors de la séance du 8 avril me permet d’assister à toutes les commissions municipales. Je dispose désormais d’un droit d’expression dans le journal municipal. Je siège par ailleurs toujours au CCAS et bien entendu à Pays de Gex Agglo car le maire ne peut m’exclure de ce siège acquis lors des élections de 2020 (je suis d’ailleurs un des rares représentants ferneyiens à assister aux commissions de PGA : Social, Mobilités et assez régulièrement Aménagement…). Vous l’aurez noté… Ce groupe n’a qu’un seul membre ! Bien évidemment, tout collègue motivé et travailleur peut se joindre à moi 😉 Sa création n’illustre pas la volonté de tout casser ou de tenter un « coup d’état » d’ici la fin du mandat ; il répond seulement à l’exclusion qui m’a frappé pour me permettre de continuer à travailler au service de nos concitoyens.
Quid des élections municipales de 2026?
Pour justifier mon exclusion, Daniel Raphoz évoque mon ambition de briguer la place de maire au prochain mandat. Très clairement, ce n’est pas à lui de déterminer ce qui est légitime ou pas concernant le prochain scrutin. Ainsi, quand il organise (pour la première fois depuis 10 ans!) un cycle de réunions publiques sans avoir rien à dire à nos concitoyens, dans quelle ambition se place-t-il? Quand il lance un sondage auprès des habitants pour connaître leur avis sur le fonctionnement municipal (sic) que va t’il faire des résultats qui ne nous sont pas (pour l’instant) communiqués? En France, les baronnies ont définitivement cessé d’exister en 1789… Il appartient à chaque citoyen – en conscience – de prendre ses responsabilités quand vient le temps électoral et ce sont les électeurs qui décident.
Très clairement… personne ne doit douter, ni de mon engagement, ni de mon énergie, ni de ma volonté farouche à faire rayonner à nouveau Ferney-Voltaire!
NON à la baisse des subventions aux assos de #Ferney
Mardi dernier, en conseil municipal, je n’ai pas réussi à me faire entendre sur le constat de la baisse inéluctable du soutien — par la ville — aux associations. J’ai donc voté CONTRE.
327’000€, c’est la somme — d’apparence confortable — qui figure dans le budget 2025 et qui est consacrée aux subventions aux associations. En réalité, cette somme masque un effondrement du soutien de la ville au monde associatif. Tout d’abord, sur cette somme, environ 70’000€ seront consacrés à l’association du personnel communal.
Ensuite, 100’000€ sont destinés aux associations sportives, associations autrefois soutenues via le SIVOM. Des associations sportives dont le destin financier ne fait même pas l’objet d’une discussion avec Prévessin et Ornex. Cette concertation serait pourtant nécessaire pour assurer la cohérence de l’action publique… Je l’avais déjà souligné l’an dernier… Rien n’a été fait dans cette direction pourtant logique. Pourquoi ? Je n’ai pas eu de réponse.
Ce sont donc environ 157’000€ qui peuvent potentiellement être attribués aux associations en dehors du champ sportif… soit moins de 1% du budget de fonctionnement de la commune. Ce chiffre doit nous interpeller, nous, ville de Ferney, « phare culturel du Pays de Gex »… Un phare dont les lumières ne portent plus. Le taux était, il y a quelques années encore, de 3%.
Ainsi, dans un passé assez récent, Ferney était capable de soutenir, la même année :
- Festivolt (25’000€),
- Pangloss pour la fête de la science (10’000€),
- 20’000€ en direction de la politique de la ville,
- 18’000€ pour le théâtre de marionnettes de la rue de Meyrin,
- 50’000€ en direction de la compagnie FOR…
Sans oublier que nous portions la compétence Voltaire pour le compte de l’agglo.
Aujourd’hui, le constat est amer : le soutien associatif frise l’anecdote pour certaines associations, tandis que pour d’autres, les explications sont erronées… Par exemple, l’aide de 3’000€ à NPNS ne comprenait pas un volet culturel, celui-ci était en sus (c’est facile à retrouver…).
Enfin, le travail formidable qu’effectuent les personnels de la Médiathèque en matière de politique culturelle ne saurait être une excuse pour sacrifier le reste, sans discernement, sans écoute et sans même informer les acteurs concernés.
Par ailleurs, je refuse la spirale délirante qui se met en place et qui consiste à « valoriser le prêt de locaux » sur des bases de 7€/m² (+16% d’augmentation en un an), un prix qui n’a aucun lien avec la réalité et qui ne tient même pas compte du fait que le local soit attribué de manière exclusive ou partagée…
J’en profite pour dénoncer le sempiternel refrain porté par le maire (relevé en fin d’article du Dauphiné) sur la pauvreté liée à notre taux de logement social très élevé*. Je rappelle (encore) que si le taux est de 28%, c’est uniquement parce que notre commune abrite un taux anormalement élevé de 18% de résidences secondaires (plus de 800 logements).
Je dénonce d’autant plus ce refrain que, si la pauvreté n’est pas inexistante à Ferney, on ne lutte pas contre elle en réduisant le soutien associatif… Tout comme on ne réduit pas le soutien associatif dans une ville où l’engagement citoyen est faible. Nos associations sont un lien essentiel, existentiel même, dans une cité comme la nôtre.
Ces dernières semaines, j’ai rencontré une dizaine de responsables associatifs… Tous font le constat de l’absence d’écoute, d’un manque de dialogue et d’une politique devenue illisible.
S’il est clair que la gestion financière d’une ville n’est pas une balade de santé, pour autant, si nous manquons d’argent (ce que nous vérifierons — ou pas — lors du compte administratif), les arbitrages doivent se faire ailleurs !
*Le taux de logement social est calculé sur le nombre de résidences principales. De l’argent peut être récupéré sur les faux résidents : il y a 8 ans, faute de moyens coercitifs légaux, j’avais provoqué une campagne d’information pour tenter de réduire leur nombre… Nous perdons sans doute 300’000 à 400’000€ de recettes par an… soit autant que les subventions !
Parlons aussi du non-recours aux subventions à solliciter : 400’000€ perdus en 2 ans en investissement, faute de dépôts de dossiers auprès du département, malgré mes sollicitations insistantes. Aucune demande auprès de la région…
Voilà des pistes pour ceux qui en cherchent…
Collèges: plus de 42 millions investis dans le canton de Saint-Genis-Pouilly sur un seul mandat !
Aurélie et moi avons travaillé dur depuis 3 ans pour faire valoir les intérêts de notre canton sur tout sujet et spécifiquement sur les infrastructures au service de nos collégiens. Notre canton, le plus peuplé du département, accueille chaque jour 2800 collégiens au sein de 4 établissements, c’est exceptionnel.

Le plan de financement du tram de Ferney progresse!
En début d’été, j’ai présidé à Bourg une réunion de présentation des modalités de financements européens pour les projets locaux. Le tram de Ferney-Voltaire, dont le coût global est évalué à 41 millions d’euros (HT, la TVA est récupérable) pour sa partie française sera probablement soutenu à hauteur de 8 millions d’euro par le fond européen FEDER France/Suisse.
Déjà 2 mois de perdus pour la France!

Disons très fort NON à une gestion du pays par les hauts-fonctionnaires!
A votre service au quotidien!
Pierre-Marie Philipps
Accords électoraux: c’est de la daube!

A votre service au quotidien!
Pierre-Marie Philipps
Le mois de mai, propice aux bonnes nouvelles!
Le mois d’avril fut contrasté, d’abord chaud puis glacial… Dans la lignée des précédents, l’été s’annoncerait comme bouillant… Dans ce contexte qui illustre le dérèglement climatique qui nous touche de plus en plus, réjouissons-nous de quelques nouvelles qui, si elles ne changeront pas le climat à elles seules, nous faciliteront la vie et la rendra un peu plus agréable…
Ne débattons pas des mesures qui sont progressivement prises pour tendre à un avenir 0 carbone à l’échéance 2050. Pour avoir fait le test « Ma vie bas-carbone », je suis sceptique que ce puisse être possible d’atteindre les 2 tonnes par individu et par an (quand nous en sommes en général à 8 voire 10 tonnes chacun, chaque année). Le poids des services publics pesant lui-même 1 tonne dans nos bilans individuels.
Il est donc logique que les institutions travaillent à réduire leur propre empreinte, au bénéfice de tous… et en évitant tant que possible à augmenter le coût qu’elles représentent. En effet, si pour atteindre le 0 carbone les services publics doivent couter davantage, il faudra alors que les cotisants (entreprises notamment) doivent produire + pour compenser… produire + sans créer de dépense carbone supplémentaire: complexe!
Bref, c’est un débat très dense et récurrent alors abordons plutôt les bonnes nouvelles de ce mois de mai!
Abonnement TPG gratuit pour les moins de 25 ans à Genève…
Annoncé il y a quelques semaines par Pierre Maudet, conseiller d’état genevois en charge des mobilités, cette mesure se veut évidemment populaire et incitative pour une large partie de la population genevoise. De nombreux territoires (Montpellier récemment, Dunkerque depuis plusieurs années) ont ouvert progressivement le transport public à la gratuité. Les lois ne sont pas les mêmes partout et en Suisse, il reste un écueil juridique à lever pour qu’une « partie de la population représentant plus de 10% de l’ensemble de cette population » puisse profiter de cette gratuité… Nous saurons si cet écueil pourra être levé en début d’été. Avantage direct pour nous, territoires frontaliers, nos jeunes pourront en bénéficier. Sur ce point Pierre Maudet a été très clair: c’est la prise d’abonnement qui compte, pas le lieu de résidence. Il ne restera alors qu’à payer le trajet côté France, soit 1/4 de la note mensuelle.
Débattons du coût des transports!
Au sein du GLCT (Groupement Local de Coopération Transfrontalière) les échanges sont francs et sains. Ainsi, lorsque Christian Dupessey (Maire d’Annemasse et Président du Pôle Métropolitain) pose la question du coût résiduel des transports côté France dont 70% reste à la charge de nos collectivités alors que 80% des transportés le sont pour aller travailler à Genève, il met en exergue l’idée d’un équilibre à 50/50 ce qui permettrait de travailler à un réseau plus tangentiel qu’en étoile… J’ai profité de ce débat pour poser directement la question de l’extension de la zone 10 aux premières localités françaises: Ferney-Voltaire, Saint-Genis-Pouilly, Versonnex et Challex (zones 250 et 240)… Rappelons, si besoin, que Ferney était inclus dans le forfait « Tout Genève » jusqu’en 1998. J’écrirai dans les jours qui viennent à Pierre Maudet pour étayer plus formellement ma demande: simplification, incitation, justice sociale… Ce débat doit être tenu sur le fond dans le contexte de l’arrivée du tram de Ferney-Voltaire et du BHNS de Saint-Genis-Pouilly, tous deux pôles multimodaux bénéficiant de P+R…
Des bus électriques sur toutes les lignes TPG en 2030!
En réunion du Conseil du Léman vendredi dernier, nous recevions les TPG (il faut dire que nous étions en réunion chez eux au dépôt « En Chardon » route de Meyrin). Denis Berdoz, directeur général, nous a détaillé la stratégie bas-carbone de la régie avec l’objectif 100% électrique à l’échéance 2030, c’est demain! Cela signifie que nous aussi pouvons en bénéficier sur les lignes gessiennes! Le bus électrique a un évantage certain sur son prédécesseur: il est silencieux aux arrêts qui sont très souvent situés au milieu des bourgs où le long de rues denses. Pour autant, il faut d’ores et déjà prévoir l’électrification des bouts de lignes, de dépôts nocturnes mais également des arrêts intermédiaires, car les bus de type TOSA utilisé par le TPG peuvent se recharger le long des lignes, même pendant un court laps de temps.
Face à la pénurie de chauffeurs… des bus autonomes?
La question mérite d’être posée… Le Pays de Gex vit depuis quelques mois une pénurie de chauffeurs inédite. D’abord conjoncturelle, cette pénurie devient structurelle… Le problème est largement partagé en France… pire encore, il l’est à Genève, et quand Genève est en pénurie de main d’œuvre, nous n’avons aucune chance (santé, grand âge, petite enfance, ingénierie, pour ne citer que quelques secteurs dont nous connaissons la fragilité…). Pour faire face, les TPG font l’expérience d’une navette autonome. Si le coût est élevé à cette heure, nul doute qu’il va devenir accessible, la technologie se démocratisant rapidement.

Une navette autonome en cours d’essai à la Clinique de Belle Idée (© Radio Lac)
Des vélos en libre service et transfrontaliers en 2027!
C’est une demande qui date… Pourquoi les VLS ne le sont-ils pas? Pourquoi je ne peux pas prendre un vélo à Saint-Genis, descendre à Genève et remonter en bus? Longtemps, ce fut l’argument de la TVA sur le véhicule à payer de chaque côté de la frontière qui primait. En vérité, c’est surtout le contrat genevois de VLS qui est très rigide. Ce contrat arrive à terme en 2027! Fruit d’intenses discussions, il est désormais acquis que le prochain appel d’offre exigera un service transfrontalier. Ainsi « de Nyon à Bonneville » (sans doute fin 2027) il sera possible d’utiliser un vélo en libre service sans avoir à le ramener à son point de départ!
Voilà, je tenais à partager avec vous ces avancées que je crois importantes et qui faciliteront la vie des Gessiens tout en contribuant à préserver l’environnement!
A votre service au quotidien!
Pierre-Marie Philipps
Versement transport VS entreprises gessiennes, le débat a eu lieu!
Le « Versement Transport » est une taxe que l’agglo peut instaurer (ayant la compétence transport). Elle s’applique à toutes les structures de plus de 11 ETP (équivalents temps plein), et donc potentiellement aux collectivités. Le Pays de Gex en a débattu et en a repoussé l’adoption… Je vous explique pourquoi.
Ce n’est pas un secret le coût des transports en commune ne cesse d’augmenter atteignant désormais les 12 mio annuels en reste à charge pour Pays de Gex agglo. Il faut donc trouver des ressources pour continuer à accroitre ce service.
Le « Versement Transport » est un outil fiscal que l’agglomération pourrait mettre en place. Dans les faits il s’applique à chaque entreprise ou collectivité du territoire employant plus de 11 personnes à temps plein. Plusieurs fois évoqué, il fallait forcément en débattre. Ce fut le cas en commission mobilité de Pays de Gex Agglo puis au dernier conseil communautaire de mercredi 27 mars.
Le débat fut facilité par une petite étude montrant le gain potentiel annuel de 2’5 mio… Un montant non négligeable et concret qui montre aussi qui paierait… Sur ces 2’500’000 (environ 300€ par an et par employé à plein temps), outre nos entreprises, nos collectivités seraient mise à contribution pour plus de 20% du montant. Pire encore… l’hôpital de Tougin dont la situation financière est fragile contribuerait à lui seul à presque 100’000€.
Du point de vue des entreprises, les choses sont sans doute encore plus complexes, rares sont celles qui bénéficient des lignes de TPG pour acheminer leurs employés. Le risque pour elles est évident: contribuer à un service qui facilite l’accès des employés travaillant à Genève à leur détriment. En l’état et sans une évolution de l’offre en leur direction ce n’est évidemment pas acceptable. La discussion a longuement évoqué l’état de l’économie gessienne que l’on croit florissante ou fragile selon l’endroit de l’échiquier politique dans lequel on se situe. Je suis d’ailleurs surpris que l’agglo (qui dispose de la compétence économique) n’ait pas plus de chiffres sur l’état réel de notre économie locale.
Pour ma part, je considère que les entreprises gessiennes n’ont pas un quotidien simple… confrontées à la concurrence féroce des entreprises genevoises ou d’autres territoires de l’Ain, recruter et conserver leur personnel, conquérir des marchés est un combat quotidien. C’est à ce titre que je me suis prononcé contre l’instauration de cette taxe.
Par ailleurs, de nombreuses entreprises ont mis en place des aides à la mobilité douce au bénéfice de leurs employés. Si on les taxe, il est probable qu’elles réévaluent leurs contributions pour ne pas « payer deux fois ».
Sans doute qu’un débat avec le milieu économique gessien est à tenir dans les mois qui viennent car ce versement transport restera sur la table et sera sans aucun doute évoqué à nouveau après les élections de 2026.
A titre d’exemple la commune de Ferney-Voltaire devrait contribuer à hauteur de 60’000€ par an si le versement transport était instauré. A Ferney, je milite d’ailleurs pour l’instauration d’une aide à la mobilité douce de nos agents (comme à Prévessin) et d’une prime à l’achat de vélos pour nos habitants (comme à Divonne) alors même que la commune envisage de soutenir financièrement les abonnements TPG des Ferneysiens. A ce stade je n’ai pas été entendu.
Consultez la note communautaire sur ce sujet.
A votre service au quotidien!
Pierre-Marie Philipps