Il y a six ans, nous comptions 1360 demandes de logement social mentionnant Ferney. Aujourd’hui… C’est 2380* !

Malgré tout, le temps d’attente a un peu baissé, car dans toutes les communes du #Paysdegex, tout projet de plus de trois logements est soumis à une obligation de construction de logement social offrant davantage de solutions pour nos concitoyens Gessiens.
Le territoire s’est également doté d’un plan local de l’habitat et a renforcé ses interactions avec les bailleurs sociaux et l’état. La Pays de Gex a été pionnier dans la mise en place de procédures visant à favoriser l’accès à un logement pour ceux qui travaillent sur le territoire. Une catégorie supplémentaire a également commencé à apparaître dans les programmes de constructions. De plus, depuis 2019, toutes les demandes de logements sociaux sont centralisées au sein d’un système unique rendant plus lisibles et plus équitables les attributions… Le système est encore perfectible, nous y travaillons d’arrache-pied.
Ferney, où je siège comme Maire-Adjoint aux Solidarités, a été la première commune du département de l’Ain, à mettre en place une notation de la demande, une aide à la décision désormais généralisée, faisant de notre agglomération, la plus avancée de la région dans ce domaine. Par ailleurs, le secteur se diversifie et offre désormais d’autres solutions que les 3 catégories de base du logement social pour permettre au locataire d’évoluer dans leur habitat quand leurs ressources le permettent ou les y obligent.
Au niveau national, et depuis 2017, les errements des gouvernements successifs Macron ont fragilisé le secteur dans tout le pays. Souvenez vous de la baisse des APL… Cette décision a priori anodine a tout bonnement privé les bailleurs sociaux de fonds propres pour investir. Le COVID a ensuite freiné les constructions. Désormais c’est le coût de la construction et la flambée du taux du livret A qui rendent très difficile le démarrage de projets de constructions.
En France, il y a actuellement 2’400’000 demandes de logements sociaux, il faudrait pouvoir en construire 500’000 pour freiner la pénurie.
* Chiffres au 15/05/2023. Nombre de demandes dans lesquelles Ferney figure, figure en tête ou figure de manière exclusive (700) pour cette dernière catégorie). Ferney-Voltaire est ainsi la 2e ville la plus demandée du département de l’Ain après Bourg-en-Bresse qui est mentionnée sur 3535 demandes. Rapportée à la population, Ferney est 2,6 fois plus demandées que Bourg… Autre chiffre significatif, il y a, à Bourg presque 2 fois plus de logements sociaux que de demandes alors qu’à Ferney, il y a (presque) 2 fois plus de demandes que de logements sociaux…

3e édition pour le budget participatif 2023 de Ferney-Voltaire !

Sous mon impulsion, Ferney a été la première commune de l’Ain a mettre en place un budget participatif. D’autres villes (dont Ornex dans le canton ou Bourg-en-Bresse) ont depuis mis en place cet outil mais avec plus de 13€ de dotation par habitant, le modèle Ferneysien reste un des plus ambitieux de France.

Chaque année ce sont 150’000€ qui sont consacrés aux propositions émanant des citoyens. A ce jour ont été concrétisés la rénovation du 33 de basket au Bijou et le parcours sportif (exigeant) au CS Henriette d’Angeville, 2 projets issus de l’édition 2021. Le poulailler partagé décidé également en 2021 va voir le jour dans les prochaines semaines, de même que les pergolas au parc de la Tire, destinées à offrir de l’ombre aux habitants.

© Ville de Ferney-Voltaire

Comment ça marche?

Le processus est rodé: du 1er mars au 31 mai, les citoyens font leurs propositions. Celles ci sont ensuite chiffrées, évaluées techniquement et présentées aux élus ainsi qu’aux citoyens membres d’organes mixtes (Commissions consultatives, comité de suivi de l’Espace de Vie Sociale La Boussole, au conseil municipal des jeunes (CMJ)). A l’automne, la phase de vote public détermine les projets qui seront mis en oeuvre. Hors difficulté liée aux approvisionnements ou à des démarches auprès de l’ABF (fréquent à Ferney), il faut environ 18 à 24 mois pour qu’un projet soit concrétisé.

Ce délai peut paraître long, mais il illustre ce qu’une commune vit pour ses propres projets, faisant face aux contraintes budgétaires, techniques, administratives et dépendant de fournisseurs pour la réalisation ou la livraison d’éléments aussi communs que des bancs publics.

Pourquoi ce budget participatif ?

Aujourd’hui dans un territoire comme le nôtre l’implication des habitants reste distante ou faible… Nos concitoyens font preuve d’une exigence croissante mais disposent de peu de temps pour s’investir (associations, vie communale)… De même dans les processus de consultation démocratique, certains habitants sont très présents (voire omniprésents) quand d’autres ne le peuvent pas ou ne se sentent pas concernés. A Ferney par exemple, moins de 40% des habitants sont inscrits sur les listes électorales… Hormis Saint-Genis-Pouilly avec 36%, c’est le pire score du département. A Saint-Genis, comme à Ferney, ce chiffre doit toujours nous interpeller et il est de notre devoir d’élus de ré-intéresser nos habitants à ce qui fait leur quotidien, notamment l’espace et les équipements publics.

A titre personnel, je refuse la fatalité et le constat que nos villes puissent devenir de simples dortoirs à frontaliers. Très sincèrement, notre destin se joue actuellement. Au-delà de l’outil « Budget Participatif », c’est mon engagement quotidien de lutter contre ce risque notamment via la politique de peuplement, de logement, de sécurité du quotidien ou du soutien à l’action associative et sociale.

Participez à la 3e édition!

Suivez ce lien, proposez votre projet, consultez les projets déposés par d’autres personnes, vous pouvez même contribuer à les enrichir!

 

 

A votre service au quotidien!

Pierre-Marie Philipps