Abords du tram et de la véloroute dans la ZAC : ne créons pas un quartier sous « couvre-feu »

Il y a plus de dix ans, l’État a validé l’urbanisation du secteur situé entre la RD 35 et la rue de Meyrin. Cette validation a été assortie d’une DUP (Déclaration d’utilité publique). Plus récemment, l’État a labellisé la ZAC dans le dispositif « Territoire engagé pour le logement ». Ces choix doivent être assumés collectivement. Or, les « injonctions » environnementales comportent parfois des prescriptions totalement contradictoires.

À la création de la ZAC Ferney-Genève Innovation, aucun projet de tram n’était prévu. La validation du tram des Nations dans le Projet d’Agglomération 4 (période 2024-2028) offre de nouvelles perspectives à notre territoire et oblige néanmoins à une nouvelle étude concernant ce quartier désormais naissant. Cette étude d’impact préconise un grand nombre de mesures, celles-ci sont soumises à enquête publique. Vous pouvez consulter l’ensemble de ces documents et donner votre avis ici: https://www.registre-dematerialise.fr/6137/

Dans ma contribution, je rappelle que la sûreté et l’animation urbaine passent aussi par un éclairage nocturne adapté le long du tram, des cheminements piétons et de la véloroute : ni obscurité anxiogène, ni gaspillage lumineux, mais une lumière raisonnée qui évite de transformer ces futurs quartiers en zone de « couvre-feu ».

Urbaniser un secteur aussi vaste porte nécessairement atteinte aux milieux naturels. Les quartiers de Paimboeuf et Très-la-Grange, avec une densité moyenne de 200 à 250 logements par hectare, accueilleront à terme plus de 5 000 habitants ; cela crée forcément un impact sur l’environnement. Néanmoins, les futurs habitants de ces quartiers, tout comme les usagers qui y prendront le tram, ont droit à la praticité et à la sécurité ; en aucun cas ils ne devront subir un effet « couvre-feu ».

On ne peut donc pas imaginer que les cheminements ne soient pas éclairés à la tombée de la nuit et au lever du jour. C’est pourtant ce qui est préconisé pour le terminus du tram au Bisou (pp. 50-51 du document « Étude d’impact du tramway des Nations ») : pas d’éclairage entre les quais et le P+R. Ce n’est évidemment pas raisonnable, ni l’été… et encore moins l’hiver. Rappelons, si besoin, que dans notre région il fait nuit, cinq mois par an, lorsque les gens partent et rentrent du travail… Comment peut-on encourager le report modal en plongeant les passagers « intrépides » dans le noir complet ? Pour l’arrêt « Allée de la Tire », qui doit respecter la trame noire (p. 102), aucun éclairage public ne semble prévu non plus.

Par ailleurs, du fait de la restriction du nombre de places de parking dans la ZAC, au moins 30 % des habitants devront laisser leur voiture jusqu’à 300 m de leur logement. Comment justifier qu’on oblige un parent — chargé de provisions, tenant ses enfants par la main — à traverser, après la tombée de la nuit, un parcours parfois mal (ou pas) éclairé pour rentrer chez lui ? Une telle configuration fait peser une contrainte disproportionnée, et un risque non négligeable, sur des usagers potentiellement vulnérables.

Le tram constitue une avancée majeure en termes de mobilité collective pour la ville et les communes voisines, avec 15 000 passagers potentiels par jour. Tout doit être fait pour encourager son utilisation en considérant la protection de l’environnement comme un enjeu global (moins de voitures sur les routes grâce à cet équipement) plutôt qu’en empilant des contraintes localisées (en l’espèce, pour protéger les chauves-souris).

Le document précise également que l’allée historique de la Tire, qui longe le Nant, ne bénéficiera d’aucun éclairage (p. 102). C’est problématique, car elle sera structurante pour les piétons. S’il est évident que la ripisylve doit être considérée comme une réserve de biodiversité « résiduelle » (insectes, oiseaux, petits mammifères, batraciens, chauves-souris), il faut rester pragmatique : on pourrait, par exemple, installer un éclairage saisonnier (fonctionnant de l’automne au printemps) de manière intermittente (avant le lever et après le coucher du soleil jusqu’à 22h00) afin de permettre aux habitants de traverser le quartier en toute sécurité.

Créer une véloroute urbaine sans la doter d’un éclairage public… pas question!

Enfin, concernant la véloroute qui traverse tout le bas du quartier le long de la D 35, il est précisé qu’elle ne sera pas éclairée (p. 102)… Là encore, c’est un choix à revoir impérativement ! Cet axe permettra, à terme et en site propre, la liaison entre Ferney et Saint-Genis-Pouilly, ainsi qu’entre Ferney et le centre de Genève. On mesure dès lors combien il sera emprunté, été comme hiver, jour et nuit, par des cyclistes mais aussi par des piétons, avec le risque d’accidents entre les deux usages. Ici encore, la protection de l’environnement doit être appréhendée comme une politique globale, et non comme un enjeu purement local ; des aménagements cyclables et piétonniers sûrs et fonctionnels encouragent leur usage et réduisent donc la part de la voiture.

Deux analyses de besoins sociaux conduites par le CCAS en 2016, puis en 2023, montrent que Ferney-Voltaire est une ville qui souffre d’un manque d’attachement de ses habitants. Les choix en matière d’urbanisme contribuent à faire d’une rue, d’un quartier, un lieu de vie plaisant ou un dortoir sans intérêt. S’il est difficile d’inverser une tendance dans un lieu déjà urbanisé, ne pas prendre en compte la « qualité de vie » dans un secteur que l’on s’apprête à construire serait, en revanche, une faute.

Soyons fermes : l’éclairage des cheminements piétonniers et cyclables doit être repensé dès maintenant, en amont des travaux. En effet, les futurs habitants et usagers du quartier exigeront — à juste titre — ces équipements ; s’ils ne sont pas prévus aujourd’hui, il faudra les installer plus tard, pour un coût nécessairement plus élevé et alors entièrement supporté par la ville de Ferney.

Pour finir, le choix du tracé du tram dans la ZAC fait débat… Grâce à cette enquête publique, de nombreux Ferneysiens découvrent finalement le tracé et regrettent qu’il franchisse le Nant par le bas de l’allée de la Tire, l’éloignant ainsi d’une desserte plus directe du centre-ville historique. Le sujet a pourtant été tranché il y a déjà 5 ans par un vote du Conseil Communautaire. À l’époque, en amont, les élus de Ferney avaient plaidé pour un tracé passant sous le Châtelard. La résurgence de la controverse montre que l’information et la concertation ont été (peut-être) insuffisantes.

Conseil municipal: création du groupe « Une énergie nouvelle pour Ferney »

Si vous assistez ou visionnez (sans doute avec un peu de souffrance vu le niveau et la qualité des débats) aux conseils municipaux de Ferney ou si vous lisez la presse locale, vous aurez vu passer la création de ce groupe. Je vous explique pourquoi j’ai été exclu de la majorité et pourquoi j’ai immédiatement réagi.

Lors du conseil municipal du 11 mars dernier j’ai voté contre les attributions de subventions aux associations. C’est bien entendu le montant insuffisant de ces subventions que j’ai contesté. J’ai d’ailleurs détaillé mon point de vue dans la lettre de mars que vous pouvez relire ici. C’est à la suite de cet article que le maire a décidé – seul et sans échange préalable – ni avec moi, ni avec les autres membres de la majorité de m’exclure des 2 groupes Whatsapp d’échange et qui, logiquement, fondent le principe d’appartenance ou non à ladite majorité.

Prétextant une divergence de « valeurs » constatée depuis plusieurs mois et une prétendue stratégie pour les prochaines échéances, Daniel Raphoz m’a donc écarté des groupes WhatsApp.

De quelles valeurs parle-t-on?

S’il s’agit des valeurs d’écoute de nos concitoyens, de partage, d’anticipation et d’ambition pour la ville et ses habitants, de fonctionnement et de réalisations en mode projet, de travail de réflexion entre élus… Eh bien ce sont les valeurs qui m’animent… Qui peut déceler qu’elles existent encore dans le fonctionnement actuel de la commune ? Ferney est la seule ville du Pays de Gex qui n’a ni projet (en cours de réflexion et qui ferait l’objet d’échanges, de consultations…) ni même de PPI (Plan Pluriannuel d’Investissement). L’absence de PPI révèle clairement l’absence de travail et de projection. Aujourd’hui, la commune navigue à vue, que ce soit dans son interaction avec les forces vives de la ville (associations, commerces…) ou dans les investissements qu’elle met en œuvre. Par exemple, cette année, le seul investissement significatif consiste à réaliser (pour moitié) un petit parc de jeux aux abords de la piscine. C’est très bien et utile pour les jeunes et les enfants…

Sauf que c’est à proximité immédiate du projet de parc de Vireloup… projet phare du mandat dont nous n’avons plus entendu parler depuis plus de 18 mois, date des derniers échanges ! Certes, des problèmes résiduels dans l’acquisition du terrain empêchent le démarrage des travaux. Travaux qui ne pourraient de toute façon pas démarrer puisqu’hormis une pré-étude menée par un cabinet d’aménagement paysager, aucun concours (phase obligatoire) n’a été lancé pour disposer d’un projet complet au moment où le terrain sera disponible. Imaginons que le terrain soit définitivement propriété de la commune le mois prochain, il faudrait au moins deux ans avant de voir un premier coup de pelle… Quelle perte de temps…

L’inertie et l’indécision au quotidien

Sur ce sujet comme tant d’autres, l’inertie et le renoncement ont gagné la mairie au cours du mandat. Citons la halle gourmande pour laquelle aucun groupe de travail n’a jamais été constitué, ou le budget participatif (que j’ai mis en place et dont j’ai personnellement rédigé le règlement), outil citoyen crucial suspendu (alors que le maire affirme le contraire au conseil municipal). Celui-ci démontre pourtant chaque année son utilité (dans le petit parc de jeux qui va être créé à côté de la piscine, deux équipements en sont issus), ou encore des manifestations phares de Ferney comme la Fête de la Science ou Festi’Volt, enterrées car la municipalité n’a su s’entendre avec les organisateurs sur les montants des cofinancements… Autres exemples d’inertie : il a fallu deux ans depuis ma première demande pour que la commune accepte d’aider financièrement le cinéma Voltaire et trois ans pour voter le déploiement de la vidéosurveillance en lien avec l’épineux dossier des poubelles, et bien d’autres (crèche des Tattes, convention sur l’allée de la Tire enterrée pendant plus d’un an, projet de la poterie pour lequel aucun débat ni concertation n’a démarré alors qu’elle incombe à la mairie…) Enfin, symbole de l’essoufflement inéluctable du fonctionnement, en 2024, aucun séminaire de la majorité n’a été organisé. Ces réunions sont pourtant cruciales pour déterminer des priorités, partager du savoir entre élus ou avancer sur des projets.

De l’ambition et de l’impérieux besoin de servir nos concitoyens dans leur quotidien… Il ne reste désormais que des postures et de l’autosatisfaction.

Pierre-Marie Philipps, Ferney-VoltaireMes valeurs n’ont jamais changé

Celles qui fondent et nourrissent mon engagement politique sont toujours les mêmes : être au service des Ferneysiens et à leur écoute chaque jour, travailler sans relâche, en lien étroit avec celles et ceux qui font vivre notre ville: les habitants, les commerçants et les associations. En parallèle, la ville doit être un partenaire fiable, proactif et exigeant pour l’état, l’agglo, le département et la région. Pourquoi? pour relever les défis qui se dressent toujours plus nombreux devant nous en étant force de proposition et en défendant l’initiative et l’innovation dans la gestion des affaires communales.

Notre commune doit mieux anticiper l’avenir démographique, institutionnel, économique et climatique, restaurer son rayonnement devenu invisible, contrer le désengagement citoyen (4000 inscrits sur les listes électorales pour 12700 habitants), assumer sa « charge de centralité », imposée par sa position géographique, tout en préservant son « âme de village » à laquelle nous sommes tous attachés. Elle doit aussi répondre aux enjeux des mobilités, lutter contre l’insécurité croissante, défendre un habitat vivable, et tout faire pour développer l’attachement des habitants pour éviter le basculement vers un statut de ville-dortoir. En gros faire de Ferney une ville vivable et vivante! C’est en cela que je crois, c’est avec ces convictions que j’ai travaillé sans relâche pendant 10 années en tant que Maire Adjoint aux Solidarités… Si quelqu’un est en souffrance avec ses valeurs… cherchez-le plutôt en face!

Comment va fonctionner le groupe « Une énergie nouvelle pour Ferney » ?

Exclu de la majorité le 17 mars au matin, j’ai – le même jour – fait valoir mon droit à la création d’un groupe indépendant, tel que le règlement intérieur (du conseil municipal) le permet. Cette création, actée lors de la séance du 8 avril me permet d’assister à toutes les commissions municipales. Je dispose désormais d’un droit d’expression dans le journal municipal. Je siège par ailleurs toujours au CCAS et bien entendu à Pays de Gex Agglo car le maire ne peut m’exclure de ce siège acquis lors des élections de 2020 (je suis d’ailleurs un des rares représentants ferneyiens à assister aux commissions de PGA : Social, Mobilités et assez régulièrement Aménagement…). Vous l’aurez noté… Ce groupe n’a qu’un seul membre ! Bien évidemment, tout collègue motivé et travailleur peut se joindre à moi 😉 Sa création n’illustre pas la volonté de tout casser ou de tenter un « coup d’état » d’ici la fin du mandat ; il répond seulement à l’exclusion qui m’a frappé pour me permettre de continuer à travailler au service de nos concitoyens.

Quid des élections municipales de 2026?

Pour justifier mon exclusion, Daniel Raphoz évoque mon ambition de briguer la place de maire au prochain mandat. Très clairement, ce n’est pas à lui de déterminer ce qui est légitime ou pas concernant le prochain scrutin. Ainsi, quand il organise (pour la première fois depuis 10 ans!) un cycle de réunions publiques sans avoir rien à dire à nos concitoyens, dans quelle ambition se place-t-il? Quand il lance un sondage auprès des habitants pour connaître leur avis sur le fonctionnement municipal (sic) que va t’il faire des résultats qui ne nous sont pas (pour l’instant) communiqués? En France, les baronnies ont définitivement cessé d’exister en 1789… Il appartient à chaque citoyen – en conscience – de prendre ses responsabilités quand vient le temps électoral et ce sont les électeurs qui décident.

Très clairement… personne ne doit douter, ni de mon engagement, ni de mon énergie, ni de ma volonté farouche à faire rayonner à nouveau Ferney-Voltaire!

NON à la baisse des subventions aux assos de #Ferney

Mardi dernier, en conseil municipal, je n’ai pas réussi à me faire entendre sur le constat de la baisse inéluctable du soutien — par la ville — aux associations. J’ai donc voté CONTRE.

327’000€, c’est la somme — d’apparence confortable — qui figure dans le budget 2025 et qui est consacrée aux subventions aux associations. En réalité, cette somme masque un effondrement du soutien de la ville au monde associatif. Tout d’abord, sur cette somme, environ 70’000€ seront consacrés à l’association du personnel communal.

Ensuite, 100’000€ sont destinés aux associations sportives, associations autrefois soutenues via le SIVOM. Des associations sportives dont le destin financier ne fait même pas l’objet d’une discussion avec Prévessin et Ornex. Cette concertation serait pourtant nécessaire pour assurer la cohérence de l’action publique… Je l’avais déjà souligné l’an dernier… Rien n’a été fait dans cette direction pourtant logique. Pourquoi ? Je n’ai pas eu de réponse.

Ce sont donc environ 157’000€ qui peuvent potentiellement être attribués aux associations en dehors du champ sportif… soit moins de 1% du budget de fonctionnement de la commune. Ce chiffre doit nous interpeller, nous, ville de Ferney, « phare culturel du Pays de Gex »… Un phare dont les lumières ne portent plus. Le taux était, il y a quelques années encore, de 3%.

Ainsi, dans un passé assez récent, Ferney était capable de soutenir, la même année :

  • Festivolt (25’000€),
  • Pangloss pour la fête de la science (10’000€),
  • 20’000€ en direction de la politique de la ville,
  • 18’000€ pour le théâtre de marionnettes de la rue de Meyrin,
  • 50’000€ en direction de la compagnie FOR…

Sans oublier que nous portions la compétence Voltaire pour le compte de l’agglo.

Aujourd’hui, le constat est amer : le soutien associatif frise l’anecdote pour certaines associations, tandis que pour d’autres, les explications sont erronées… Par exemple, l’aide de 3’000€ à NPNS ne comprenait pas un volet culturel, celui-ci était en sus (c’est facile à retrouver…).

Enfin, le travail formidable qu’effectuent les personnels de la Médiathèque en matière de politique culturelle ne saurait être une excuse pour sacrifier le reste, sans discernement, sans écoute et sans même informer les acteurs concernés.

Par ailleurs, je refuse la spirale délirante qui se met en place et qui consiste à « valoriser le prêt de locaux » sur des bases de 7€/m² (+16% d’augmentation en un an), un prix qui n’a aucun lien avec la réalité et qui ne tient même pas compte du fait que le local soit attribué de manière exclusive ou partagée…

J’en profite pour dénoncer le sempiternel refrain porté par le maire (relevé en fin d’article du Dauphiné) sur la pauvreté liée à notre taux de logement social très élevé*. Je rappelle (encore) que si le taux est de 28%, c’est uniquement parce que notre commune abrite un taux anormalement élevé de 18% de résidences secondaires (plus de 800 logements).

Je dénonce d’autant plus ce refrain que, si la pauvreté n’est pas inexistante à Ferney, on ne lutte pas contre elle en réduisant le soutien associatif… Tout comme on ne réduit pas le soutien associatif dans une ville où l’engagement citoyen est faible. Nos associations sont un lien essentiel, existentiel même, dans une cité comme la nôtre.

Ces dernières semaines, j’ai rencontré une dizaine de responsables associatifs… Tous font le constat de l’absence d’écoute, d’un manque de dialogue et d’une politique devenue illisible.

S’il est clair que la gestion financière d’une ville n’est pas une balade de santé, pour autant, si nous manquons d’argent (ce que nous vérifierons — ou pas — lors du compte administratif), les arbitrages doivent se faire ailleurs !

*Le taux de logement social est calculé sur le nombre de résidences principales. De l’argent peut être récupéré sur les faux résidents : il y a 8 ans, faute de moyens coercitifs légaux, j’avais provoqué une campagne d’information pour tenter de réduire leur nombre… Nous perdons sans doute 300’000 à 400’000€ de recettes par an… soit autant que les subventions !

Parlons aussi du non-recours aux subventions à solliciter : 400’000€ perdus en 2 ans en investissement, faute de dépôts de dossiers auprès du département, malgré mes sollicitations insistantes. Aucune demande auprès de la région…

Voilà des pistes pour ceux qui en cherchent…

Collèges: plus de 42 millions investis dans le canton de Saint-Genis-Pouilly sur un seul mandat !

Aurélie et moi avons travaillé dur depuis 3 ans pour faire valoir les intérêts de notre canton sur tout sujet et spécifiquement sur les infrastructures au service de nos collégiens. Notre canton, le plus peuplé du département, accueille chaque jour 2800 collégiens au sein de 4 établissements, c’est exceptionnel.

Aujourd’hui, je partage avec vous ma satisfaction de voir notre implication à VOTRE service particulièrement prise en compte. Ainsi… après la construction pour 25 mio du collège d’#Ornex, des grosses réparations programmées à #Prévessin, des nouvelles classes à créer et des lourdes réparations de toitures à venir à Ville de Saint-Genis-Pouilly c’est ENFIN au tour du collège de Ferney d’entrevoir une restructuration complète pour une somme de 15 à 17 mio.
En effet, le collège de #Ferney-Voltaire qui n’a jamais réellement été réhabilité depuis sa construction en 1961 va être totalement rénové !
Cela n’a pas été simple à acter, car le collège est lié au lycée au sein d’un statut particulier de « cité mixte ». En gros c’est la région qui gère pour le compte du département. Si nous travaillons au quotidien en bonne intelligence avec la région (et notamment avec notre collègue Aude Etcheberry sur ce lieu), il est indéniable que ce statut invisibilise les besoins et cède à une certaine inertie de la décision et de sa mise en oeuvre. Il nous a fallu donc reprendre notre destin en main !
Je remercie évidemment Jean Deguerry, notre président et nos collègues du CD pour leur écoute et plus particulièrement Véronique Baude, Vice Présidente, pour son positionnement déterminant. 🙏
En savoir plus sur le plan collèges du département de l’Ain:

J’étais en congé lors du conseil municipal du 8 octobre dernier. Bien que non-inscrite à l’ordre du jour, la politique de la ville s’est invitée dans le débat. En tant que Maire Adjoint aux Solidarités entre juillet 2015 et décembre 2023, j’ai porté le dispositif pendant 8 ans.

Fin 2022 l’Etat, après 2 reports, a réévalué les critères de qualification pour rejoindre, rester ou quitter le dispositif. L’état a proposé que Ferney sorte de la politique de la ville, arguant que les critères de qualification du QPV* ferneysien n’étaient plus atteintes. Rappelons que pour être classé en politique de la ville, il faut atteindre une certaine densité d’habitants et des revenus très bas. J’ai regretté et contesté l’approche de l’état disqualifiant notre ville. J’avais d’ailleurs publiquement fait état de ma position dans une publication en janvier dernier.

En effet, je considère que l’état faisait erreur en considérant un « manque de densité ». L’état a certes pris en compte la démolition du Levant… Mais n’a pas considéré sa reconstruction combinant un nombre de logements sociaux identique au précédent quartier, augmenté du double en logements abordables et libres ! Il n’a pas non plus pris en compte le paramètre du « quartier vécu », voisin du QPV… Et dans lequel plus de 900 logements ont été construits dont 230 logements sociaux, soit presque autant que dans le quartier des Tattes.

J’ai plusieurs fois état de mes arguments pour rester en politique de la ville et en particulier lors d’un vote formel de l’éxécutif communal lors duquel je fus LE SEUL à voter pour le maintien… Position que j’ai tenu également lors d’une réunion tenue en sous-préfecture le 26 mai 2023 en présence Monsieur le Maire, celle de Monsieur le sous-Préfet et celle du délégué spécial de Mme la Préfète aux quartiers prioritaires.

Je le redis, la politique de la ville était un atout pour notre commune avec des regards croisés et complémentaires sur notre situation (ville, état, département, Agglo, CAF, Mission Locale, bailleurs sociaux, France Travail, ADSEA et les représentants des habitants…), un accompagnement renforcé , et bien évidemment des cofinancements pour les nombreuses mesures appliquées au cours de ces années.

À la suite de la notification officielle de l’Etat, refusant la fatalité et la perte de dispositifs cruciaux pour nos habitants, j’ai tenté de faire maintenir les financements départementaux pour l’antenne locale de l’ADSEA désormais supprimés, car le département finance les actions des médiateurs de quartier uniquement dans les QPV.

Ainsi… Comment peut-on insinuer un instant que j’aurais souhaité que nous en sortions de la Politique de la Ville. Pire encore… Comment peut-on affirmer que je l’aurais même dit « les yeux dans les yeux » ? Chaque acteur de la PDV et les habitants eux-mêmes connaissent ma position et l’attachement que je portais à cette politique.

Aussi, je remercie sincèrement mon collègue Etienne t’Kint de Roodenbeke d’avoir réagi vigoureusement aux allégations de monsieur Kastler.

Jean-Loup Kastler… Car c’est de lui qu’il s’agit est un curieux personnage… Si je m’interdis d’imaginer qu’il puisse avoir été fiévreux au point de se faire des films, je ne m’interdis pas d’affirmer qu’il cultive à dessein les polémiques, les allégations et les mensonges… Qu’il joue… Alors jouons… Les mois qui viennent nous offriront un grand nombre d’opportunités surtout à l’approche des élections municipales de 2026… Mais pas sur le dos des habitants du Levant et des Tattes auxquels Jean-Loup Kastler n’offre d’attention que lorsqu’il s’agit d’envisager un prochain scrutin!

Libre à lui de mentir. Me concernant, la vérité est bien facile à rétablir. Il n’y a des faits qui – par contre – ne sont pas contestables, c’est l’absence d’implication de la liste de Monsieur Kastler sur la question sociale malgré l’hallucinante affirmation portée par Jean-Loup Kastler à nouveau le soir du conseil municipal. En effet, Mme Manni, représentante de la liste de Jean-Loup Kastler au sein du CCAS et de la commission sociale de la commune (2 instances qui partageaient réflexions, choix et informations sur la politique de la ville) n’y a pas siégé depuis 3 ans (elle ne s’est d’ailleurs jamais excusé d’être absente provocant d’éventuels problèmes de quorum au CCAS, voilà pour la considération portée envers nos concitoyens les plus fragiles)… En outre, jamais Monsieur Kastler ne m’a questionné sérieusement sur la conduite de la politique de la ville ou n’a souhaité en savoir plus sur les projets menés. À aucun moment, il n’a fait de propositions.

Plus largement, au cours de ce mandat la liste conduite par Monsieur Kastler n’a ainsi même pas fait de figuration sur ces sujets. Tout juste ont ils parfois agité quelques situations sociales (quand il ne s’agissait pas de ragots, voire de fantasmes), faisant de cas particuliers des généralités. D’ailleurs, à chaque fois que j’ai demandé des précisions à Monsieur Kastler pour étudier la « situation » soulevée, je n’ai jamais obtenu de réponse! En gros du populisme de bas niveau.

Lors du prochain Conseil municipal, j’interviendrai lors de l’adoption du Procès Verbal pour rétablir la vérité et proposer à Monsieur Kastler qu’il retire ses propos, ceux-ci pouvant être considérés comme de la diffamation.

Débattons, échangeons, faisons des propositions, des choix et agissons ! C’est cela que les Ferneysiens nous demandent. C’est en ce sens qu’avec un autre collègue Dorian Lacombe nous avions proposé que le Conseil municipal puisse se réunir régulièrement sous forme de commission générale et y aborder de manière moins formelle qu’au conseil tous les sujets qui doivent nous préoccuper et travailler ensemble… Proposition immédiatement raillée par M. Kastler, sans doute pas assez visible et polémique pour un élu dont le premier acte lorsqu’il arrive au conseil est de tourner sa table pour être mieux vu de la caméra (et de la diffusion sur YouTube)… Quel sens des priorités…

*Quartier de Politique de la Ville

Le plan de financement du tram de Ferney progresse!

En début d’été, j’ai présidé à Bourg une réunion de présentation des modalités de financements européens pour les projets locaux. Le tram de Ferney-Voltaire, dont le coût global est évalué à 41 millions d’euros (HT, la TVA est récupérable) pour sa partie française sera probablement soutenu à hauteur de 8 millions d’euro par le fond européen FEDER France/Suisse.

Nous aurons la réponse dans quelques semaines, une validation par l’Europe permettrait de réduire le « reste à charge » de Pays de Gex Agglo à 12 millions d’euros sauf si d’éventuels autres financeurs se font connaître… L’Etat de Genève par exemple ? Je serai présent le 12/11 à Clermont-Ferrand pour le suivi régional des demandes de subventions européennes.
Ce fond (spécial mobilité collective ou douce) est doté de presque 70 mio d’euro pour la période 2021/2027. Ainsi il pourrait être également actionné pour contribuer à la véloroute Nations/Bisou voire même jusqu’à Prévessin offrant ainsi une avancée notoire à ce tronçon inscrit dans le PLUIH. Une autre piste consiste faire valider cette véloroute (Ferney-Saint-Genis-Pouilly) dans le PA5 (Plan d’Agglomération 5) dont les dossiers sont en cours d’examen. Ce dossier y est pré-inscrit à cette heure. Vous l’aurez compris, pour co-financer cet axe cyclable, les pistes existent.
Attention, dans le cas d’un dépôt via le FEDER France/Suisse, il faut un porteur de chaque côté de la frontière, cela pourrait être le canton de Genève puisqu’il doit de toute façon construire une véloroute le long du tram du Grand Saconnex. C’est une discussion à avoir lors du prochain Groupe de Travail Mobilité transfrontalier du 19/11…
Enfin… concernant le tram, il faut anticiper son arrivée. Aucun travail n’est actuellement mené sur cette question. quels sont les enjeux? Des flux importants de personnes vers et depuis Genève. J’y vois un potentiel économique et culturel renforcé pour notre commune, nos commerçants, nos associations car notre ville devient encore plus accessible aux Genevois. Travaillons à développer notre offre ! Ces flux peuvent aussi provoquer davantage de trafics et de délinquance… Nous devrons être prêts à y faire face.
A ce stade, nous ne savons pas quel sera le modèle tram utilisé… Avec caténaire ou à technologie TOSA comme cela existe déjà sur certains véhicules des TPG (recharge complète la nuit et opportune à chaque arrêt)… L’avantage du TOSA étant d’épargner l’environnement urbain en câbles et poteaux et d’en faciliter la maintenance…

Versement transport VS entreprises gessiennes, le débat a eu lieu!

Le « Versement Transport » est une taxe que l’agglo peut instaurer (ayant la compétence transport). Elle s’applique à toutes les structures de plus de 11 ETP (équivalents temps plein), et donc potentiellement aux collectivités. Le Pays de Gex en a débattu et en a repoussé l’adoption… Je vous explique pourquoi.

Ce n’est pas un secret le coût des transports en commune ne cesse d’augmenter atteignant désormais les 12 mio annuels en reste à charge pour Pays de Gex agglo. Il faut donc trouver des ressources pour continuer à accroitre ce service.

Le « Versement Transport » est un outil fiscal que l’agglomération pourrait mettre en place. Dans les faits il s’applique à chaque entreprise ou collectivité du territoire employant plus de 11 personnes à temps plein. Plusieurs fois évoqué, il fallait forcément en débattre. Ce fut le cas en commission mobilité de Pays de Gex Agglo puis au dernier conseil communautaire de mercredi 27 mars.

Le débat fut facilité par une petite étude montrant le gain potentiel annuel de 2’5 mio… Un montant non négligeable et concret qui montre aussi qui paierait… Sur ces 2’500’000 (environ 300€ par an et par employé à plein temps), outre nos entreprises, nos collectivités seraient mise à contribution pour plus de 20% du montant. Pire encore… l’hôpital de Tougin dont la situation financière est fragile contribuerait à lui seul à presque 100’000€.

Du point de vue des entreprises, les choses sont sans doute encore plus complexes, rares sont celles qui bénéficient des lignes de TPG pour acheminer leurs employés. Le risque pour elles est évident: contribuer à un service qui facilite l’accès des employés travaillant à Genève à leur détriment. En l’état et sans une évolution de l’offre en leur direction ce n’est évidemment pas acceptable. La discussion a longuement évoqué l’état de l’économie gessienne que l’on croit florissante ou fragile selon l’endroit de l’échiquier politique dans lequel on se situe. Je suis d’ailleurs surpris que l’agglo (qui dispose de la compétence économique) n’ait pas plus de chiffres sur l’état réel de notre économie locale.

Pour ma part, je considère que les entreprises gessiennes n’ont pas un quotidien simple… confrontées à la concurrence féroce des entreprises genevoises ou d’autres territoires de l’Ain, recruter et conserver leur personnel, conquérir des marchés est un combat quotidien. C’est à ce titre que je me suis prononcé contre l’instauration de cette taxe.

Par ailleurs, de nombreuses entreprises ont mis en place des aides à la mobilité douce au bénéfice de leurs employés. Si on les taxe, il est probable qu’elles réévaluent leurs contributions pour ne pas « payer deux fois ».

Sans doute qu’un débat avec le milieu économique gessien est à tenir dans les mois qui viennent car ce versement transport restera sur la table et sera sans aucun doute évoqué à nouveau après les élections de 2026.

A titre d’exemple la commune de Ferney-Voltaire devrait contribuer à hauteur de 60’000€ par an si le versement transport était instauré. A Ferney, je milite d’ailleurs pour l’instauration d’une aide à la mobilité douce de nos agents (comme à Prévessin) et d’une prime à l’achat de vélos pour nos habitants (comme à Divonne) alors même que la commune envisage de soutenir financièrement les abonnements TPG des Ferneysiens. A ce stade je n’ai pas été entendu.

Consultez la note communautaire sur ce sujet.

A votre service au quotidien!

Pierre-Marie Philipps

A Ferney, la politique de la ville n’a plus le droit de « cité »

Notre ville qui était entrée dans le dispositif en 2016 a été jugée apte à en sortir… L’Etat nous a néanmoins demandé notre avis… Je fus le seul élu de l’éxécutif municipal à dire qu’il fallait tout faire pour garder notre « QPV » aux Tattes, car les conséquences de cette sortie sont nombreuses.

Tout d’abord, je regrette que cette sortie se fasse sans autre forme de procès. Finis les comités de pilotage, le conseil citoyen, les actions aux bénéfices de habitants, les chantiers jeunes, l’abattement de taxes foncières et son enveloppe annuelle… Par cet article, je tiens tout d’abord à remercier les nombreux habitants du Levant et des Tattes qui se sont impliqués dans ce dispositif. Je tiens aussi à souligner la participation de nombreux acteurs et associations locales ainsi que celle des agents communaux qui se sont succédé pour porter cette politique, et notamment Pierre Portalier, directeur de l’Espace de Vie Sociale, qui s’en occupait avec talent (et une certaine patience) depuis presque 5 ans…

La politique de la ville à Ferney a été menée avec sérieux par notre commune. Grâce aux divers outils institutionnels disponibles, nous avons pu mener un grand nombre de projets au bénéfice de nos habitants qui sont parmi les plus fragiles de Ferney.

Ainsi, je repense avec plaisir à ces échanges, chantiers, installations, festivités diverses, ateliers… et même au tout début, quand nous avions organisé une séance de cinéma en plein air. Les actions menées furent nombreuses, des centaines d’heures y ont été consacrées.

Assemblée générale de l’association du conseil citoyen en avril 2019.

Je suis en désaccord avec le diagnostic de l’Etat!

Pour être en politique de la ville, il faut un quartier, une densité d’habitants et des revenus faibles. D’après l’état, le revenu de nos habitants reste faible (c’est déjà un problème aigu) mais la densité de logement social à baissé… C’est faux à long terme! Bien sûr, actuellement, c’est le cas, car le Levant a été démoli et 90 logements « seulement » ont été reconstruits pour l’instant. A terme, quand le Levant Nord aura été reconstruit, nous retrouverons le même nombre de logement sociaux qu’à l’époque mais avec 200 autres logements intermédiaires ou à la vente dans le même périmètre. A ma demande d’ailleurs nous avons obtenu une baisse du nombre de logements sociaux prévus dans le Levant Nord pour le ramener à 25% au lieu des 50% prévus initialement.

Ce n’est pas tout, la mutation intense qui s’est déroulée le long de la Rue de Versoix a amené 300 logements sociaux de plus dans le secteur, créant une densité d’habitat aussi forte qu’à Lyon… la plus forte du département de l’Ain.

Comment peut-on penser qu’aucune difficulté ne va se faire jour?

Va-t-on à nouveau orienter des personnes en précarité aux Tattes?

La politique de la ville interdisait toute attribution de logement à des familles du 1er quartile (familles avec des revenus très faibles ou au bénéfice de minima sociaux) dans le but de remonter le revenu par habitant. Désormais, l’Etat pourrait à nouveau attribuer des logements à des personnes très fragiles, j’espère qu’il ne le fera pas. D’autres quartiers de notre ville disposent de logements sociaux type PLAI en mixité sociale pour les accueillir.

Par ailleurs, la politique de la ville a suspendu les enquêtes OPS (occupation des logements) et SLS (revenus)… A titre personnel, je n’ai jamais compris pourquoi, mais c’est ainsi. Les prochaines enquêtes sont prévues en 2025. J’ai demandé à Dynacité s’il n’était pas possible de devancer les dates prévues, car voilà des mois que nous observons et luttons contre les situations de suroccupation des logements aux Tattes. Les conséquences de ces agissements sont nombreuses: mise en tension extrême de l’école Florian, dégradation accélérée des logements dans lesquels vivent trop de gens, incompréhension et tensions entre personnes dans le quartier ou aux pieds des immeubles.

Quid de la vie dans le quartier ?

Grâce aux actions cofinancées par l’Etat, le Département, la CAF, nous avons pu mener de nombreux projets au delà de notre investissement financier. De même, l’abattement de taxes foncières (TFPB) de 77’000€ annuels a permis d’investir dans de nombreux jeux ou équipements sportifs de proximité. C’est également grâce à cette TFPB que nous avons pu installer le jardin des Tattes grâce à un chantier éducatif mené par l’ADSEA puis le rénover et l’agrandir en y ajoutant un cabanon. Désormais, il sera très difficile de mener ce type d’action, sauf volonté concrète (financière notamment) forte de la commune… car il ne reste plus que l’enveloppe 2024 sur les taxes 2023 à consacrer.

Et le Conseil citoyen Levant-Tattes ?

Cette instance a été créée en 2016. Selon les instructions de l’Etat, nous avons procédé à un tirage au sort au sein des habitants du quartier. Par manque de réponses positives de la part des personnes contactées, nous avons complété la composition du « corpus » habitants par des volontaires. La règle voulait que le conseil citoyen soit également constitué d’associations et de professionnels  intervenant dans le quartier. Nous avons été le premier QPV de l’Ain à mettre en place son Conseil Citoyen. En 2017, nous avons soutenu la création de l’association du conseil citoyen. D’autres QPV ont suivi cette idée visant à faciliter l’autonomie de cette instance jusque là dépendante du CCAS pour ses actions de terrains nécessitant des financement. La commune l’a ensuite doté d’une subvention annuelle. Malgré tout, « la vie » du Conseil Citoyen ne fut pas de tout repos et nous avons toujours été à son écoute. La fin du statut de QPV met fin à l’existence du Conseil Citoyen, néanmoins cette belle expérience de relais démocratique souligne l’importance de l’existence de ce type d’instance dans notre ville… A méditer pour le futur…

Enfin, le local de la Borne où sont menées des actions de proximité appartient à Dynacité et la mairie en dispose grâce à l’enveloppe d’abattement pour un équivalent de 5100€ annuels… Quel choix sera fait concernant son utilisation? En son temps, j’ai fait de nombreuses propositions, comme la construction d’un local de quartier attenant à la future crèche qui sera construite à la place de la maison Trioux (terrain acquis pour 460’000€ par la ville)… Je n’ai pas été entendu. Ce dossier compte d’ailleurs dans les raisons qui m’ont poussé à démissionner.

A votre service au quotidien!

Pierre-Marie Philipps

Pourquoi je démissionne de mon poste de Maire-Adjoint ?

Le 28 novembre dernier, j’ai écrit à Monsieur le Sous-Préfet de Gex pour lui demander de prendre acte de ma démission de mon poste de Maire Adjoint aux Solidarités et de Vice Président du CCAS de la Ville de Ferney-Voltaire, mais pourquoi?

 

Avec Carine Mougin, Valérie Spaelgens et Emna Urbain, le 17 novembre dernier à la Résidence Autonomie, nous avons proposé un repas « moules frites » à nos résidents.

J’ai été désigné Maire-Adjoint aux Solidarités, Citoyenneté et Santé en juin 2015. Depuis cette date, j’ai consacré énergie, temps et curiosité à développer des services performants et fiables et à monter des projets innovants et utiles pour le bien-être de nos concitoyens de Ferney et du Pays de Gex.
Au cours de cette période, et pour répondre aux besoin de notre population, le nombre d’agents de 2,5 à 12,5 ETP (Equivalents Temps Plein).Mon action a toujours été guidée par la nécessité de répondre aux difficultés actuelles tout en apportant de la prospective pour appréhender les enjeux futurs de notre ville. Ainsi, en huit ans, grâce à un fonctionnement ouvert, transparent et une équipe engagée et dynamique nous avons, via notre service social ou le CCAS et avec l’appui constant des administrateurs:
  • Réalisé deux Analyses de Besoins Sociaux, car au cours de ces 8 années, nous avons toujours cherché à objectiver nos choix ;
  • Participé depuis 2017 à toutes les réflexions et travaux de la mise en place du PLH (Plan Local de l’Habitat de Pays de Gex Agglo) ;
  • Mis en place deux ans avant son obligation la cotation de la demande pour la gestion des attributions de logements sociaux : Ferney est la ville la plus demandée de l’Ain en tension (2,6 fois plus que Bourg-en-Bresse, 2600 demandes, entre 50 et 200 attributions par an selon ) ;
  • Initié un partenariat très fort avec les bailleurs sociaux pour œuvrer dans le sens d’un meilleur équilibre du peuplement. La qualité de notre travail est reconnue jusqu’à Bourg;
  • Créé une instance INTERCCAS pour favoriser le dialogue entre les communes du pays de Gex sur la question sociale et harmoniser les pratiques ;
  • Mis en place le premier Budget Participatif du département de l’Ain dans le but d’inciter nos concitoyens à mieux s’investir dans leur propre ville ;
  • Créé un Espace de Vie Sociale, dont l’agrément a été renouvelé en 2022 avec les félicitations de la CAF qui a souligné la qualité de la démarche de renouvellement;
  • Géré la politique de la Ville instituée pour Ferney en 2016, la TFPB, mis en place et suivi l’activité du conseil citoyen ;
  • Réformé le fonctionnement des festivités de fin d’année pour les personnes âgées afin que les moyens consacrés profitent à l’économie locale : avec une dépense sociale nous avons créé de l’économie circulaire pour près de 20’000€ par an;
  • Repris en compétence CCAS l’animation des 11/17 ans. Depuis lors, la fréquentation de cet Espace Jeunes à doublé ;
  • Créé une Résidence Autonomie gérée par le CCAS. Grâce à une implication et un esprit d’équipe hors normes, nous avons réussi à obtenir 800’000€ de subvention (CD, Carsat) pour atténuer le coût du projet et donc d’autant les loyers des résidents. Ouverte le 10 juillet de cette année, nous avons réussi à la remplir en quatre mois ce qui est un record absolu selon les services du Département. Nous avons également déjà mis en place de nombreuses animations et nos résidents soulignent chaque jour le travail extraordinaire de nos agents ;
  • Soutenu fortement le travail des associations à but social du territoire tout en travaillant en synergie et en concertation avec elles ;
  • Géré de manière exemplaire la crise du COVID (« usine » de création de masques et distribution, information renforcée auprès des personnes inquiètes, permanence téléphonique 7/7 jours avec des agents bénévoles, transport des personnes à vacciner dans les différents lieux dédiés) ;
  • Géré la crise ukrainienne ! Valérie Spaelgens a orienté – à elle seule – un quart des réfugiés de l’Ain ! Son action a été soulignée et notre CCAS a ainsi reçu 15’000€ de contributions (dont celle de l’association du personnel du CERN) ainsi que des participations directes aux frais de transports par le Rotary Club local ;
  • Repris la compétence « portage de repas » depuis début septembre, en prévision de la dissolution du SIVOM de l’Est Gessien.

L’équipe d’agents que j’ai eu la chance d’animer a toujours su fonctionner en mode « projet », sachant faire preuve de souplesse, de hauteur de vue, d’énergie et a toujours été en capacité de trouver des solutions.

Mais… Depuis des mois un fonctionnement de plus en plus technocratique, inefficace et parfois même absurde s’est mis en place au sein de notre ville. Il s’est imposé à tous les services et donc également au service social ainsi qu’au CCAS.

La surenchère de procédures, une grande inertie dans la décision politique et dans sa mise en œuvre mettent – au quotidien – en difficulté les services en lien direct avec les habitants. Ces difficultés ont été accentuées par un « bypass » assumé des élus en responsabilité de la part des services supports.
Ainsi, par manque de soutien managérial, financier et juridique, il est progressivement devenu impossible pour l’équipe d’agents du Service social / CCAS de travailler dans des conditions sereines et efficaces.Au cours des derniers mois, j’ai plusieurs fois alerté monsieur le Maire et l’ensemble de mes collègues adjoints de ces constats qui mettaient en péril notre action et malmenaient psychologiquement nos agents. Ces constats sont – par ailleurs – partagés par plusieurs autres élus. Pour autant, les usages n’ont pas évolué.Cette situation a – en fin de compte – provoqué le renoncement de Carine Mougin et Valérie Spaelgens qui ont – déçues et désabusées – choisi de quitter leur poste début décembre. Valérie et moi travaillions ensemble depuis 6 ans. 6 années de dynamisme, de réactivité et d’un énorme travail d’équipe sur la question du logement social notamment.

Carine est arrivée fin 2019 à la mairie de Ferney comme Directrice des Services de proximité, ce qui inclut le CCAS, Le champ social, scolaire, état civil et accueil. Elle a amené à notre ville une approche précieuse, ambitieuse, mais néanmoins pleine d’écoute et d’humanité. 100 agents étaient sous sa responsabilité. Carine a su créer du lien, faire collaborer des services qui s’ignoraient au grand bénéfice de nos concitoyens.

J’avais une confiance absolue en Valérie et Carine. Il n’y avait entre nous pas besoin d’ordre, de hierarchie ou d’instruction particulière, car chacun savait quelle était sa place ou son rôle dans le projet à mener. Cette période est la plus exaltante que j’ai pu connaître sur le plan de mon engagement politique ou professionnel. Je n’étais pas le seul, habitants, partenaires, agents et élus des autres collectivités avec qui nous travaillons au quotidien ont toujours souligné leur professionnalisme et leur engagement qui allait bien au-delà de leur fiche de poste. Non seulement nous avons travaillé dur ensemble, mais nous sommes désormais des amis.

Je ne crois pas que la situation va s’améliorer dans les mois qui viennent, je le regrette évidemment car ce sont les habitants qui vont souffrir cette situation. Aussi, je considère qu’il est devenu impossible pour moi de remplir ma mission au service des Ferneysiens, enfin, je tiens bien moins à mon titre qu’à la possibilité de mener des projets utiles à nos concitoyens.

J’ai donc démissionné des
• poste de Maire Adjoint aux Solidarité, Citoyenneté et Santé
• poste de Vice Président du CCAS de la ville

Je reste Conseiller Municipal, Conseiller Communautaire et délégué au SIVOM (pour les quelques mois qui restent avant sa dissolution définitive.

Je remercie toute mon équipe que j’ai réunie avant d’envoyer ma démission à Monsieur le Sous-Préfet, et notamment Pierre Portalier, directeur de l’Espace de Vie Sociale pour son implication, son talent à mener son équipe et à dénicher des financements 😉 Je remercie très sincèrement pour leur confiance tous ceux qui travaillent pour ou en lien étroit avec le Social : Dieynaba, Emily, Emna, Aziz, Gaëlle, Aminata, Laurent mais également les cadres d’autres services : Mathilde, Martial et Eric

Par ailleurs, comme vous le savez je suis Conseiller Départemental du Canton de Saint-Genis-Pouilly, en binôme avec Aurélie Charillon, Maire de Prévessin-Moëns. Je le demeure et vais continuer à travailler à fond, comme je le fais depuis 2021, sur tous les dossiers qui concernent le canton : collèges, routes, pistes cyclables, franchissement de frontière et enjeux transfrontaliers, CFG, future caserne des pompiers à Prévessin, déficit d’offre (travail, logement, loisirs, aidants) pour les personnes en situation de handicap, qualité de l’habitat…

A votre service au quotidien!

Pierre-Marie Philipps

Budget participatif 2023 de Ferney: 46 projets déposés !💡

La période de dépôt se termine ce soir, je suis ravi qu’autant d’idées aient été soumises par les Ferneysiens! En vérité il y a eu plus de projets déposées cette année qu’au cours des deux précédentes éditions réunies!

Certes, un bon nombre qui ne respectent pas le règlement (concernant leur lieu d’implantation ou le fait de constituer du fonctionnement et non pas de l’investissement) ne seront pas qualifiées pour le passage au vote de la population. D’autres seront également éliminées parce que le projet suggéré est déjà en cours de programmation (dans le cadre de budgets participatifs précédents ou dans le cadre de projets municipaux)…
Les différentes instances consultatives associées à cet outil citoyen ambitieux vont rapidement se réunir pour déterminer les 10 projets éligibles qui seront étudiés techniquement, chiffrés par les services municipaux puis soumis au vote de tous les habitants dès le 1er octobre.
Pour rappel, avec ses 150’000€ annuels, le budget participatif ferneysien qui fut le premier de l’Ain a être lancé est le 2e mieux doté du département après la ville de Bourg mais avec un montant par habitant supérieur (13€ à Ferney contre 10€ à Bourg).
Enfin les projets précédents déjà adoptés éclosent un peu partout en ville, ainsi le « poulailler partagé » adopté en 2021 accueillera ses locataires à plumes dans les jours à venir! 🐔

A votre service au quotidien!

Pierre-Marie Philipps